
Sur un bas-côté
entre asphalte et épineux
au singulier de mon langage
tu me reconnaitras
On s’y arrêtera
Ce fut trois points de suspension
congés posés par avance
Un droit respectable
Les mots sitôt prononcés
n’imprimaient ni mémoire
ni incitation à poursuivre
Est-ce ainsi quand inexorablement
s’efface l’existence
Tu m’interrogeras
Au travers des mailles
de l’intime de l’éclat
d’une lueur d’étoile
saurons-nous encore nous émerveiller
Au temps des silences
quand le château de sable s’enduit d’écume
de la sape
on observe l’œuvre
et par avance
on savoure la douceur du reflux
Le corps respire
et du vital garde le souffle infime
Quelque part l’âme s’égare
et du goût de l’enfance
l’âge pétrit la trame
Du précieux on distillera ce qu’on peut sauver
Tant de cailloux pointus sur le chemin
quand les oracles sont cul par-dessus tête
qu’il nous faudra croire pour respirer
Marche diras-tu
Marche petit homme
dans ce que ta pupille dicte
Elle viendra à nous l’aire de quiétude
et on s’y retrouvera