nous avions convenu du bonheur (5) (reprise)

07/03/2023

Fragments de sourires à l’arrière des épaules
cheveux drapés flottant frottant
que le vent déploie

Ces lèvres qui avaient disparu
au mitant des silences et des murs
éteintes

Ces lèvres revenues des bois de chagrin
se multipliant renouées
et profuses

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la vague les emporte (reprise avril 21)

mars 2020 / confinements

Particules transfrontalières
nous franchirions
les brumes d’horizon
des limites désertées

définitivement

Je demeure ici ou là
dans de multiples asiles
le curieux par nature
l’évadé de la cage
le franchisseur de clôtures
Je demeure
et j’en mesure ma chance

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fugues indociles

mars 2020 / pastel

Un ciel d’argile embrasse le crépuscule
Nuée de terre qu’agite l’horizon
Résistent à la cuisson d’Ouest
au ciel qui s’obscurcit
les faces blanchies et résolues
sentinelles d’une saison racornie
sœurs siamoises
pics scellés dans la mémoire des êtres

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ce qui importe, ce qui n’importe pas

15/02/2023 théorème

Ce qui change si peu
c’est l’heure précoce du premier rayon
quand il dépasse le liseré d’Est
soudain à contre jour

Se fige dans un cérémonial
l’immuable et le temps suspendu au bleu
les couleurs d’un hiver que l’on forcerait à sourire
neige discrètement se retirant du cadre
terre hirsute et endolorie
et la douceur des matins mutins

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qu’il vous plaise ou non, la rue est et sera

31/01/2023 la rue est et sera (Grenoble)

(Pour l’occasion je reposte « vivante est la rumeur », texte post Covid qui s’il n’est pas de saison, reste d’actualité.)

Du bitume j’irai voir
les âmes qui repoussent
à toute suspension la renaissance
la folle allure retrouvée
et la lumière qui frappe les façades
quand vivante est la rumeur

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mi-lune mi-soleil

30/01/2023 dix-neuf degrés celcius

L’opacité de l’air estompe la caresse
mi-lune mi-soleil
quel est cet astre alors
Les brumes intenses et froides de l’hiver véritable
laissent dans la paupière qui force l’espérance
un vide
un rendez-vous qu’on reporte sans cesse
D’une mer qui ne se retire plus
tu perds le fil du jour
à lécher la peau rude de l’air

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