
Fleurit l’impatience
l’arbre sauvage
celui qui naquit au rampant d’un prunier
et que j’émancipai en lisière du champ Lire la suite
Accueil » un monde à l’ouest (chroniques actuelles)
Fleurit l’impatience
l’arbre sauvage
celui qui naquit au rampant d’un prunier
et que j’émancipai en lisière du champ Lire la suite
Lettre à…
Que savez-vous de la rage des êtres
Je vous parle de cette rage intime
qui nait à la racine des sens
au plus près du cœur
battements s’affolant de tant d’incompréhension
Fragments de sourires à l’arrière des épaules
cheveux drapés flottant frottant
que le vent déploie
Ces lèvres qui avaient disparu
au mitant des silences et des murs
éteintes
Ces lèvres revenues des bois de chagrin
se multipliant renouées
et profuses
07/03/2023 selon la police / selon les syndicats
Qui sont-ils
femmes et hommes
enfants vieillards adolescents
multi-âge multi services
qui peuplent de long en large
nos boulevards
funambules des rails de tram
vigilants
veilleurs
Il écrit au travers du fond dépoli
d’un grand verre d’eau
bu jusqu’à l’ultime goutte
vidé
bords lisses
La buée de son souffle
s’est déposée fine
et au travers de la matière translucide
il devine plus qu’il ne voit
une vie informe
branlante
mars 2020 / confinements
Particules transfrontalières
nous franchirions
les brumes d’horizon
des limites désertées
définitivement
Je demeure ici ou là
dans de multiples asiles
le curieux par nature
l’évadé de la cage
le franchisseur de clôtures
Je demeure
et j’en mesure ma chance
Un ciel d’argile embrasse le crépuscule
Nuée de terre qu’agite l’horizon
Résistent à la cuisson d’Ouest
au ciel qui s’obscurcit
les faces blanchies et résolues
sentinelles d’une saison racornie
sœurs siamoises
pics scellés dans la mémoire des êtres
Ce qui change si peu
c’est l’heure précoce du premier rayon
quand il dépasse le liseré d’Est
soudain à contre jour
Se fige dans un cérémonial
l’immuable et le temps suspendu au bleu
les couleurs d’un hiver que l’on forcerait à sourire
neige discrètement se retirant du cadre
terre hirsute et endolorie
et la douceur des matins mutins
31/01/2023 la rue est et sera (Grenoble)
(Pour l’occasion je reposte « vivante est la rumeur », texte post Covid qui s’il n’est pas de saison, reste d’actualité.)
Du bitume j’irai voir
les âmes qui repoussent
à toute suspension la renaissance
la folle allure retrouvée
et la lumière qui frappe les façades
quand vivante est la rumeur
30/01/2023 dix-neuf degrés celcius
L’opacité de l’air estompe la caresse
mi-lune mi-soleil
quel est cet astre alors
Les brumes intenses et froides de l’hiver véritable
laissent dans la paupière qui force l’espérance
un vide
un rendez-vous qu’on reporte sans cesse
D’une mer qui ne se retire plus
tu perds le fil du jour
à lécher la peau rude de l’air