calcaires abrupts tenant conseil soleil levant verdure soudainement éveillée éclatante chaque élément à sa place
Voici le sol réhabilité l’œil redevenu gaillard s’enfouissant dans la courbe de l’épi
On saurait de nouveau la langue qui saisit le juste et l’injuste le clair et l’obscur
Nous nous enfoncions de guingois dans l’amour qui sommeille dans l’amour qui des dents grince qui toute dignité recluse clouait nos semelles dans cette terre devenue glaise
On saurait de nouveau mais savoir suffit-il seulement
Savoir les mâchoires tendues les saluts putrides et des visages blancs les masques impavides Savoir la force publique soldant ses valeurs sur les piquets de grève sur ceux qui plaçant leur honneur dans le partage et l’équitable se soulèvent
Savoirs les maîtres et les esclaves
Que savent les langues qui guignent le zénith c’est un manège constitué de chevaux sans bravoure qui ouvre quelques portes et en ferment tant d’autres
Savoir d’impuissance
Il nous faudra rhabiller le bâton le tailler pour des os moins alertes et chercher dans d’autres azimuts ce qui des bordures des champs des ruelles du mouvement des corps des bâtisses sans gloire des routes qui serpentent frétille encore
Et le souffle de l’air par la porte ouverte les pétales embrassant l’âme *
J’épluche sur la veine du sol les couches laissées par les saisons mortes C’est une tâche fastidieuse qui courbe et soumet Certains matins notre survie tient à si peu
Les mains s’habillent de maladresse l’esprit se fait drap et couve les sortilèges
Le solitaire de rosée d’indices d’ouvrages sans destinée tapisse son champ déchiffre les humeurs de sa terre voue les gastéropodes aux gémonies puis rentre lui aussi dans sa coquille
Estimes-tu en plissant les paupières mieux percevoir les lumières que le soleil après l’averse inonde Ton iris dévorant d’une insatiable gourmandise les couleurs vives de mai