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dieu en bleu et blanc

La ville est une boule de nerfs et de feux
qui accouche de gestes malicieux
de langues hypertrophiées
cheveux aux vents qui filent le labyrinthe
entre nervosité dextérité et folie

La ville cimente dans l’ombre de ses murs
les âmes des vivants qu’à force on oublie
les voix clament fort ou se couvrent de silence
à chacun son oriflamme

Les linges avalent de furtifs rayons
linceuls qui emballent le ciel
peinant à se frayer chemin
drapés des nuits trop sombres
d’une ville poussière debout
d’une ville volcan
où ce qui s’illumine se rapproche des Dieux
décolle ses pieds du sol
des pavés difformes
des murs anarchiques que de sauvages teintes
traitent par le mépris

Une ville catacombe
ses sueurs ses clameurs ses avertisseurs chroniques
rez d’une seule pièce
boutiques bancales et surchargées
ex-voto et bougies
où se qui s’illumine
à l’écart des façades majestueuses
se rapproche de Diego
d’une boule de feu et de jambes malicieuses
où se qui s’illumine te fait tourner en rond
maelstrom des murs vieillis
jeux de dupes
gendarmes et voleurs
d’une foule qui comme un seul homme
se lève et s’égosille
Dieu et Diego encore

Palais mis au secret par de volubiles concierges
églises s’emboîtant comme diables dans leur boîte
marbres et sépultures
icônes ou flammèches banches et bleues
Dieu et Diego toujours


2 réflexions sur “dieu en bleu et blanc

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