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dans les coursives

13/06/24 friche

Celui qui suit la lumière
fléchissant du hasard de ses pas
le courbe du monde
une survivance farouche
tire de l’inconscient
l’asile providentiel
jusqu’ici ignoré

(mars 2024)

Ce serait l’aube des renverses
renverse des métissages
renverse des amours de traverse
renverse des bonheurs à deux balles
renverse des demi-mots qui font les bons amis
renverse des langues ailées

Nous qui apprenions la musique des épis courbes
le pas feutré sur la terre de sienne 
le port fier
la main écartant du visage
(ce geste spontané)
les voiles gonflées de haine
captant ce qu’il subsiste de lumière 

On savait l’équilibre délicat
l’exercice chimérique
et dans le tissage des notes sourdait 
les rouages des broyeuses

C’est dans le sourire des gavroches
qu’on trouvait raison de puiser l’énergie
quand du dissensus le chorus des voix prenait forme
plain chant s’engouffrant dans les coursives
les cages d’ascenseur

Nous prévenions la chute programmée 
celle des guetteurs et des fauves tapis
quand s’absente la raison
et que s’insinue entre les lignes
ce qui disloque le corps

Ce soir encore
l’air s’époumone d’empreintes et de notes
messages clairs et virulents

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