
Fleurit l’impatience
l’arbre sauvage
celui qui naquit au rampant d’un prunier
et que j’émancipai en lisière du champ
Vois ici les feuilles revenantes
qui percent la croisée
les ramures se parent de renaissance
soupirs d’aise des grandes espérances
Partout
la reverdure
les instances de vie
Le gel gâchera-t-il pistils et étamines
l’innocence des rêves
qui au son des tambours
s’étiole
heurtant de front la brutalité des murs
s’écrasant sur la force que l’on croyait publique
Nous avions cadenassé les caves malodorantes
Au pied des lits d’enfants
installé des attrape-cauchemar
Les leçons se récitaient en classe
chœurs de la République
D’une loi le respect
Chœurs naïfs de la république
Nous avions convenu du bonheur
mais
peut-être avions nous-négligé
à la frange du visible
l’italique des alinéas
des fauves la voracité
Oh jeunesse née des faux-semblants
Innocence intacte et disloquée
élans et fières envolées
sur ce printemps de marbre
les poings inutilement
Il vous faudra
bravaches et insolents
d’un langage qui échappe
dévaler quatre à quatre
descendre des tortillards
éclairer de bannières insistantes tertres places forteresses
déclamer l’avenir non violents et habiles
puisque à l’ombre des gardes
votre avis compte si peu
Fleurit l’impatience
l’innocence des rêves
Impossible de rester de glace.
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Merci Luc. Ici nous sommes peut-être à un tournant et c’est ma maigre contribution.
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J’aime ton réalisme sur les choeurs naïfs de la République ayant convenu du bonheur… mais ayant négligé l’italique des alinéas !
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Oui. ça te parle forcément, mon cher François. Merci pour ta lecture.
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