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nous avions convenu du bonheur (12)

mars 2022 / silence

Fleurit l’impatience
l’arbre sauvage
celui qui naquit au rampant d’un prunier
et que j’émancipai en lisière du champ

Vois ici les feuilles revenantes
qui percent la croisée
les ramures se parent de renaissance
soupirs d’aise des grandes espérances
Partout
la reverdure
les instances de vie

Le gel gâchera-t-il pistils et étamines
l’innocence des rêves
qui au son des tambours
s’étiole
heurtant de front la brutalité des murs
s’écrasant sur la force que l’on croyait publique


Nous avions cadenassé les caves malodorantes
Au pied des lits d’enfants
installé des attrape-cauchemar
Les leçons se récitaient en classe
chœurs de la République
D’une loi le respect

 

Chœurs naïfs de la république
Nous avions convenu du bonheur
mais

peut-être avions nous-négligé
à la frange du visible
l’italique des alinéas

des fauves la voracité

Oh jeunesse née des faux-semblants

Innocence intacte et disloquée
élans et fières envolées
sur ce printemps de marbre
les poings inutilement

Il vous faudra
bravaches et insolents
d’un langage qui échappe
dévaler quatre à quatre
descendre des tortillards
éclairer de bannières insistantes tertres places forteresses
déclamer l’avenir non violents et habiles
puisque à l’ombre des gardes
votre avis compte si peu

Fleurit l’impatience
l’innocence des rêves

 

4 réflexions sur “nous avions convenu du bonheur (12)

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