
Nous étions jambes de printemps
semelles d’herbe nouvelle
Mais les règles du jeu furent perfides
les langues caméleons
Ils transformèrent en sable mouvant
le marbre des Droits gravés
Racontèrent une faible fable
Il nous restait la rage
et doctement Ils te diront que le peuple est violent et vulgaire
Sens-tu ce qui vibre et prend possession
Si les maîtres du jeu pervertissent les lois
tout devient irrationnel
(Fais que mes paroles ne figent dans l’outrance
cette rancœur qui m’étreint
ce serait perdre la sève du poème)
Pourtant appeler les choses grossièrement par leur nom
coucher les chiens de faïence
Tu en viens à invoquer la tempête
ce qu’elle instillerait dans la débâcle
de dérisoire
dans les basses cours
dans les caves des palais
Nous étions jambes de printemps
semelles d’herbe nouvelle
et nous voici désarçonné
âmes amputées de toute narration
Sens-tu ce qui vibre et prend possession
Sens-tu la sève
ce qui nous fait humains
Grattons la couche d’hiver
On plante des salades de cocagne
là où le soleil réchauffe
et les sillons
dans leurs filets de sienne
absorbent les complaintes
Ce serait répit en somme
sur la brouille qui s’empare des esprits
J’aime profondément ce poème
et je le garde en moi, au présent.
Nous sommes jambes de printemps
et semelles d’herbes nouvelles!
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Merci Barbara. J’y crois intimement.
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Magnifique vade-mecum. Merci, Jean-Marc!
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Merci à toi Geneviève.
Bonne suite de ballade portugaise
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J’en profite tout plein… plus que quelques jours encore avant de rentrer.
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Les gens bons des cocagnes du printemps salent la cuisse de vie contre le scorbut des traversées
et reviennent comme jamais partis…
Bon jour, Jean-Marc.
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Bon jour Alain.
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Je me sens en accord avec ce poème. Il y a comme un lyrisme qui emporte la lecture… Merci de ce texte qui redonne espoir.
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Merci Marie-Anne pour ta lecture. Je suis heureux d’avoir pu écrire ainsi ce qui m’anime profondément.
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