Accueil » au jour qui passe, dire son fait » la boue saisit l’empreinte

la boue saisit l’empreinte

12/03/2023 midi pile

S’il suffisait d’un miroir pour l’ivresse du regard
tu enroulerais tes mots dans l’obole
redessinerais tes traits
creusant les sillons
à la mine graphite
pour effleurer au-delà du rideau
l’inaccessible parole
pour lire dans la source
ce qui échappe encore


S’il suffisait
tu serais un funambule sans fil
délesté de toute gravité

Et ton cœur qui bat
se débat


Et tu retrouves le goût du sol
de la tourbe gorgée d’eau
débordante quand les mois de disette
font si peu d’estomac
Tu retrouves le goût
des pas s’enfonçant en ta terre
caresses l’amarre l’ancre
polis aux travaux de retour
les heures de souffle tiède

Les yeux levés
rendras-tu enfin à l’univers entier
le vent de tes ancêtres
t’échapperas-tu du reflet
du voile qui ne découvre
des questions sans réponses
des plis lourds sous les yeux
des plis qui te rappellent
aux ans qui se répètent
Rendras-tu vent quand bien même
délaissant le chemin ainsi conté
des exils et des lamentations

Et la boue saisissant l’empreinte
opposeras-tu à la tempête qui vient
une carcasse tenace

2 réflexions sur “la boue saisit l’empreinte

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s