
S’il suffisait d’un miroir pour l’ivresse du regard
tu enroulerais tes mots dans l’obole
redessinerais tes traits
creusant les sillons
à la mine graphite
pour effleurer au-delà du rideau
l’inaccessible parole
pour lire dans la source
ce qui échappe encore
S’il suffisait
tu serais un funambule sans fil
délesté de toute gravité
Et ton cœur qui bat
se débat
Et tu retrouves le goût du sol
de la tourbe gorgée d’eau
débordante quand les mois de disette
font si peu d’estomac
Tu retrouves le goût
des pas s’enfonçant en ta terre
caresses l’amarre l’ancre
polis aux travaux de retour
les heures de souffle tiède
Les yeux levés
rendras-tu enfin à l’univers entier
le vent de tes ancêtres
t’échapperas-tu du reflet
du voile qui ne découvre
des questions sans réponses
des plis lourds sous les yeux
des plis qui te rappellent
aux ans qui se répètent
Rendras-tu vent quand bien même
délaissant le chemin ainsi conté
des exils et des lamentations
Et la boue saisissant l’empreinte
opposeras-tu à la tempête qui vient
une carcasse tenace
Peut-être que dans l’exact midi nous sommes ces funambules là
que les plis lourds sous les yeux ne sont qu’échelles de cordes….
Beau. Et grave.
Je t’embrasse, Jean-Marc.
J’aimeAimé par 1 personne
Grave oui. Se défaire des entraves de son histoire par les mots, long parcours d’échelles de cordes.
Merci Barbara.
Je t’embrasse aussi.
J’aimeAimé par 1 personne