Douceurs noctambules
et oracles peu amènes
La pente montre les crocs
De ce peu d’hospitalité
se brouille la trace
Furtifs les bouquetins
et la louve rôdant
Des murailles je m’écarte
Comment est-ce donc là-haut
quand l’homme va désertant
Quel hymne jouent les orgues
quand s’engouffre dans le silence
la puissance des airs
Je m’accorde un voyage d’ange
ailé parmi les ombres
peuple invisible des pierriers
Je vogue haut et désencordé
divague
Montagne d’imperceptibles fracas
couvert dressé de rampes et de faîtes
culs de sac haut perchés
origami faits de schistes effeuillés
rejetons des grandes manœuvres
J’imagine des diables
féconds et turbulents
bousculant une géométrie millénaire
improvisant d’audacieuses architectures
courbes du val suspendu
et la faille au cordeau
qui élance le regard
vers le rai de lueur
Au delà
la rupture
une pente adossée au roc
lisse et vierge blanchie d’un éclat matinal
et opposée
une face obscure
rides se dessinant de haut en bas
entrelacs d’usure profonds et glacés
Roches métamorphiques
laissez filer mes rêves
l'ANCRe NOMaDe 
C’est comme si le point de rupture était aussi celui de la réconciliation…
Beau sensible et majestueux…
Merci Jean-Marc
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Je ne sais pas.
Me relisant, les mots ouvrent des portes multiples que je n’imaginais pas.
Merci pour ta lecture, Barbara.
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Voilà un texte qui me parle bien et fait ressurgir des années de belles errances dans ces lieux qui dépassent les forêts et les alpages, où chaque son résonne d’une façon si particulière et où chaque mouvement se perçoit si intensément!
Superbe…
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Merci, mon cher Patrick, à toi l’arpenteur des hautes montagnes, le guide que les sommets ont comblé tant et plus.
Je pense que d’être en montagne, est un état qui dépasse la propre géolocalisation, c’est en nous.
Bien sûr, j’y retourne souvent (moins en ce moment avec l’état du manteau neigeux) et recharge de sensations celui qui un jour restera à hauteur d’alpage.
Je ne peux que recommander ton blog à mes visiteurs qui souhaiteraient s’immerger plus avant dans les hauteurs du monde.
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Ce Tableau me touche, et les mots aussi
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très « tectonique » – ça appellera peut-être une réponse future…!
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Avec plaisir.
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