
Une foule d’impatience
piétine
Eux
certains
disent que tant d’existences bras-dessus bras-dessous
ce serait la taverne de dame Félicie
ses filles de joie
avant que l’on ferme ces lieux de perdition
Guimbardes rouillées
d’un monde absurde
toute sottise exhalée
Badernes
vous ne fermerez pas la rue
dussé-je y laisser l’ombre de mes amours
découpée
et le souffle d’espoirs flétris
dans des bouches d’égout
J’aime cette gueule des gens qui au courant d’air
glacé
entre les belles façades se réveillent
bienheureux de se frôler
se reconnaître dans d’anonymes pupilles
J’aime l’entorse faite aux boulevards
aux places publiques
aux servitudes
au cours immuable
aux contresens du futur
aux trains lancés à toute allure
J’aime quand les pieds portent le corps en équilibre
léger
sur les rails désertés
J’aime quand la jeunesse exulte et se prend à rêver
le regard des anciens pour césame
Vois la beauté dans le drapé des voiles
les flonflons
les tambours
et l’odeur du sursaut
et l’odeur du plaisir
Se reconnaître dans d’anonymes pupilles. Oui.
Je ressens ça.
Superbe.
Merci Jean-Marc
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Oui. Merci Barbara. Je t’embrasse.
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Vous avez remarqué comme nous reprenons vie et dignité d’être ensemble dans les manifs et de partager la même lutte, le même espoir
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Même si on connaît l’issue.
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oui, on a l’expérience de cet espoir toujours déçu. Mais sait-on jamais. Sinon, à quoi bon vivre
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