
Il faudrait mettre à l’abri
beurre et confiture
Il faudrait
au prix de l’essentiel
prendre soin
considérer l’avenir
Il faudrait
surtout
***
On vieillit sais-tu
à un carrefour entre générations
Ici on enclenche les gestes de la branche
qui nourrit ses bourgeons
Puisse t-on faire circuler la sève
avant toute sècheresse
os rouillés
corps fourbus
esprit malicieux et hagard
On vieillit sais-tu
au travers des gouttes
sur le fil qui tient les chimères ultimes
***
Je me suis fait d’arrière-saison
de zéphyrs maladifs
de pétioles et de gaines
qui à la branche s’accrochent
et je supplie la divine providence
***
Il est un bras de chaque côté
un instant séparé du monde
et impossible de s’attacher à
ce qui entre les yeux libère