
De mes mains à la lumière
seul le dos
la peau burinée des maladresses meurtri
La paume jamais ne s’expose
Elle fait corps avec l’ouvrage
et de l’ombre sa vitalité
De cette existence de main
il y aurait matière
et les articulations des phalanges
en écriraient la partition
Ce serait justice rendue
tant du disgracieux des ongles salis
on se détourne
***
Voici ce qui est et ne sera plus
Voici ce qui résiste à l’effacement
quand de ce qui fut
subsiste la roche écrite
***
Voici l’insensée saison
toute de confusion
de rousseur et d’éclatant mêlés
***
Attendre l’omnibus et à l’arrière s’assoir
Concéder à l’âge mûr le droit qu’il s’octroie
tête contre vitre
taire les brides de bataille
supposer du flou une prairie naissante
ce qu’on ignore encore
et qu’on ignorera