
Qui sommes-nous
quand se délitent les lianes qui nous maintiennent
quand s’échappent d’un esprit
de part en part percé
les mémoires et l’ordonnance du temps
Qui sommes-nous
la tête dodelinant
paupières insouciantes
chutant sans prévenir
Les jours succombent à l’absence
ombres évanescentes surgies et englouties
Des jours ressurgissent d’anciennes psalmodies
raccommodées pour l’occasion
et tu t’étonnes alors de l’anachronique lueur
Tu la visites
cette mère qui embrasse le rais de lumière
cerise qui s’infiltre sous la glycine
Imageries chaque fois renouvelées
forçant l’extase
d’une chimère prenant corps
Rien
des modes d’emplois ne lui livre plus l’accès au monde
et d’ici elle ne perçoit
ni les rapaces
sur nos misères et notre soumission voraces
profiteurs de la pire espèce
qu’un langage abscons et indécent protège
ni les accents circonflexes
et les bouches en cul de poule
quand de nos horizons
s’embrase toute logique
(oh incendiaires sirupeux
moralistes à la solde de)
Ainsi cheminent-ils
lui le fils guettant l’incertitude
elle la mère interrogeant la fuite
et de cette atmosphère
l’effondrement qu’on pressent
Peut-être dans ces longs silences
l’envisage t-elle
à pas feutrés s’approchant
et dans l’œil qui s’éclaire alors
tutoie ce vide qui l’enveloppe
craintive et résolue
Lui
du mystère
garde une distance prudente
Se protéger de la chute… beau, Jean-Marc!
J’aimeAimé par 1 personne
Merci Geneviève.
J’aimeJ’aime