
Au fer forgé des balcons
plus personne ne se penche
Passent les corps sur les vitres colorées
l’appétit déposé
La cité serait-elle devenue un renoncement
bruissement de tissus
et de métal
Rien pourtant dans l’air d’un printemps outrancier
ne retient plus ni élans ni traces
Et toi tu t’accroches à l’invisible des pas
qu’une illusion d’optique
des milans te rendrait familier
Les mots qui accrochent ta pensée
étrangement t’éloignent de ce que qui fut
Malgré tes yeux sur les regards posés
Malgré l’inclinaison à se frotter aux souffles
tes lèvres entrouvertes
tu échappes au ballet des humains
Tu puises inlassablement
dans le vague à l’âme
que te renvoient les murs
dans l’insolence des roseaux
dans l’onde patiente des pastels
la partition de tes sens
Sur les coquelicots les épis clairsemés
les ibis les palissades
le sel de la lagune
l’attention se déporte
et cherche l’harmonie
Tu y vis un jour un dormeur
et voici que s’approcherait un funambule des marais
sa gouaille son port affable
la vérité des ces mots qu’on ne prémédite pas
le temps surpris par la lame de l’échange
ta peau outrepassant l’usage laissé aux habitudes
ta pauvre science soudainement culbutée
et la perspective d’un tel trouble
redessinée

Très beau…
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Merci Barbara
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Très beau, Jean-Marc. Merci! ✨❣️
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Merci Geneviève. Le calme après la tempête.
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Un poème qui commence par une solitude urbaine et qui débouche sur une rencontre au milieu des marais… j’ai bien aimé ce voyage poétique.
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Mille merci Marie-Anne !
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