
Chaque lever du jour
je ne saurai dire
ce qu’au travers des récits
je suppose d’édifiant
Dans la répétition de sinistres agissements
toute nouvelle vague estompe ce qui précède
et de nos sentiments
les balises détruites
Et fétus nous virevoltons
stupides et éperdus
Alors je t’écrirai d’un pays sans rumeur
Un pays qu’épargne le flot
où seule la mémoire des pierres
nargue leur chaos
quand toute géométrie invite au respect
Un pays de lisière de crêtes indociles
d’arrangements avec les millénaires
où par l’échancrure
on devine l’au-delà
Un pays où le langage des êtres
au minéral se fond
et aux airs bravaches
toute l’incertitude trahie
tant à l’humilité
la démesure oblige
Je t’écrirai d’un pays de chimères
où le retrait des hommes permet toute supposition
Ici aux éléments
les traces que les fous laissent
ne font pas illusion
Le souffle souffle
qui balaie les desseins
de l’oubli renvoie aux origines
Je t’écrirai sur les lames de schiste
de gneiss de feldspath
les mots d’amour
qui étouffent la mitraille
et qu’on n’engage plus
de crainte qu’aux jours de malheur
on en perde toute lumière
« Les traces que les fous laissent ne font pas illusion » c’est une phrase qui me plaît beaucoup. Très vrai et troublant.
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Merci.
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Beauté pure…
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Mille merci Barbara
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C’est très beau.
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Merci pour cette lecture
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