
Une dernière fois
d’un mouvement furtif
tu balaies la combe et la lisière
l’assise des fermes d’altitude
emballant les murmures
et les balbutiements
Toute semence d’un singulier langage
A glisser ainsi te fourvoierais-tu dans le lisse
à perdre de vue
fondamentaux de l’être
et vigueurs de l’existence
Forcément
Il te faut retourner au sommaire
Reconsidérer le seuil et allégé
le franchir
entretenir à nouveau
le feu des journées ordinaires
Des traverses on ne fait pas son nid
Ce sont des chimères qu’on raconte aux crédules
Plus tard
Forcément s’invitent
les phrases sans consistance
qu’on presse au petit jour
épousant la veine du bois
Rituel du bol de la tartine beurrée
des fruits d’été mis en pot
et le regard qu’on tord
pour lire entre les lignes
(Est-ce cela le monde)
Locutions sans tête
occupant l’espace
se gorgeant d’importance
cravate noué à point
raides et frigides
et ce qu’elles induisent de contrainte
et de soumission
Tu reviens aux groseilles dans leur pot
au soleil irradiant la terrasse
au jour à construire
et tu te demandes par quel bout
attraper la tartine
