forcément 12

22/01/22 Pré Poncet

Il est des lisières
faites d’énigmatiques

et paradoxales ombres
que l’on tient éloignées

Par-delà la ligne
avec réticence franchie
quelle destinée

Il en est ainsi des pinèdes centenaires
(ou serait-ce singulière métaphore)

Est-ce aux fûts à l’identique
entraves dressées
et l’azimut enfoui dans l’épaisseur
que ton souffle s’affole
quand heurtant le rugueux des écorces
la vigueur des aiguilles
dans l’éperdu d’une fuite
tes épaules tes cuisses tes joues
comprenant leur erreur
échappent à l’obscurité

Sont-ce reliquats de peurs ancestrales
Ou clairvoyance
qui derrière le paravent des soupirs d’aise
le naturel asile fait aux tempêtes
sait la duperie
et la peine des galériens

Tu veilles le liséré de tes terreurs
et respectable
conserve avec la touffeur
la distance t’autorisant
une passagère quiétude

Forcément
à la patère
se dépose la somme des ans
et tu savoures la saveur des libertés
qu’on s’octroie pas à pas
Le précaire de toute félicité

22/01/22 En lisière

Lors d’un post précédent, j’évoquais le « tuyé », ce qui a interpellé certains lecteurs. Il s’agit, en Franche Comté, de cette pièce à salaisons qui se prolonge par une large cheminée qui va en se resserrant. Le schéma ci-dessous permettra de mieux se représenter la chose.

2 réflexions sur “forcément 12

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