
Il est des lisières
faites d’énigmatiques
et paradoxales ombres
que l’on tient éloignées
Par-delà la ligne
avec réticence franchie
quelle destinée
Il en est ainsi des pinèdes centenaires
(ou serait-ce singulière métaphore)
Est-ce aux fûts à l’identique
entraves dressées
et l’azimut enfoui dans l’épaisseur
que ton souffle s’affole
quand heurtant le rugueux des écorces
la vigueur des aiguilles
dans l’éperdu d’une fuite
tes épaules tes cuisses tes joues
comprenant leur erreur
échappent à l’obscurité
Sont-ce reliquats de peurs ancestrales
Ou clairvoyance
qui derrière le paravent des soupirs d’aise
le naturel asile fait aux tempêtes
sait la duperie
et la peine des galériens
Tu veilles le liséré de tes terreurs
et respectable
conserve avec la touffeur
la distance t’autorisant
une passagère quiétude
Forcément
à la patère
se dépose la somme des ans
et tu savoures la saveur des libertés
qu’on s’octroie pas à pas
Le précaire de toute félicité

Lors d’un post précédent, j’évoquais le « tuyé », ce qui a interpellé certains lecteurs. Il s’agit, en Franche Comté, de cette pièce à salaisons qui se prolonge par une large cheminée qui va en se resserrant. Le schéma ci-dessous permettra de mieux se représenter la chose.

Jean-Marc, la dernière stance: ✨❣️
Et merci pour le schéma du tuyé. Je ne sais pas pourquoi, mais il me rappelle vaguement une formidable nouvelle d’Henri Troyat, « La neige en deuil »…
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Merci pour ta lecture. Je ne connais pas cette nouvelle. Mais le Jura se prête à des récits mélancoliques ou des films rugueux.
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