
Des futaies
les troncs tordent l’intervalle
bousculent la perspective
Tu te faufiles
d’une glissade à peine audible
tes murmures aux caresses
abandonnés
D’une géométrie mouvante
tu transportes l’instant et l’insolite
Aux pâtures qu’on suppose
les combes offrent au regard
l’inspiration profonde
Et de ton souffle éteint le sifflement
Alignements des pieux noueux
sentinelles muettes et hors d’âge
ponctuant la clarté
qui bordent ton tracé
Rien ne dérange
les granges massives
d’où s’échappe le tuyé
A l’ombre
le pan de rouille tutoie le fracas
qui au redoux s’en échappa
Au sud
la pierre inviterait à la torpeur
et au recueillement
Forcément la saison est aux chimères
et aux empreintes sauvages
A distance la touffeur des pins
leur impénétrable couvert
Une rumeur et d’ancestrales craintes
Le corps en transit
tu pèses ici tes mots
t’assurant de toute légèreté
offrant à qui sait déchiffrer
le silence
et de l’intime
le plus précieux
La dernière stance est magnifique!
Et le « tuyé », Jean-Marc, c’est quoi?
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c’est la cheminée qu’on aperçoit sur le toit, un terme de la région du Doubs, ici se réunissent tous les tuyaux des poêles de la maison ( j’ai cherché aussi Geneviève )
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En fait c’est une pièce pour les salaisons. Voir la réponse faite a Geneviève.
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Merci Geneviève.
Dans un prochain post, je mettrai une photo qui montre la forme de cette cheminée. Dans le massif du Jura , paradis du ski de fond chez nous, où je suis actuellement, les vieilles maisons ont une cuisine-cheminée ou sèchent les salaisons. Les murs sont inclinés et se resserrent pour sortir du toit.
En haut, un système de ventilation permet aux fumées de sortir ou pas.
Bonne journée
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