
Et nous douterions
dès lors que les lèvres se retirent
de l’infinie tendresse
et de la peau la saveur et le sel
quand aux mois qui s’étirent
coulent les larmes des pénitents
Et nous douterions de l’an qui s’approche
Ultimes instants s’abandonnant
Ultimes instants oscillant
entre cocon de nos désillusions
et pagodes de luminescences
amarres distendues
Sangs dans les veines
désirs et retenues dans la même pulsation
quand se dérobe le plancher qui nous porte
Vois l’an
tout de duos brodé
annonciateur de nos compagnonnages
Deux à l’unisson répété
si délicieuse réponse à la douleur de Narcisse
au fracas qu’on devine
Deux qui force l’attention et aux désordres résiste
trompe l’ardeur des voyous
détourne l’acerbe et la spirale
Vois l’an et le bourgeon
délaissant aux souffles ses pétales séchés
Aux cahots aux alarmes et à l’adversité
à la laideur des langues
aux crocs dans la chair
aux sorts
un triple pied de nez