ouest 8

Sept 21 / Après Brignogan

Et de raison
à l’origine de l’ouest
tu serais revenu

Comme une arche qui s’ouvrirait au large
l’entrevue d’une vitre ouverte
Au ciel se découpant
assagie assoupie
des errants magnifiques
la silhouette
Au fond barrant la mer
d’un anthracite sans faille
la jetée
la tresse liée à la rouille
et au jour
l’ancre reposant

Ainsi assis
j’ai de loin vu
assoupis sous l’arcade
l’embonpoint des géants
leurs bataillons d’esclaves
qui d’exils en exils
dans les solvants des nobles
dispersent leurs symboles

Fortunes qui en cage
sur le dos des misères
de mer se racontent

Aux lanternes de verre
quand la mer fuit les hommes
le goémon s’arrache

Au frêle sur le flanc
le goémon s’attache
et l’instant qu’on retarde

Aux lanternes de verre
toute la morsure des crocs
Par delà l’étendue
la pâleur des ogres
et la mort annoncée

J’ai goûté l’oubli
dans le sel
sur la pierre taillée déposé
quand se profile le détroit
et l’onde entre les murs
et l’onde entre les terres

Aux assauts du couchant
par la roche polie
le miroir étalé
et l’haleine fétide
des terreurs nocturnes
par l’indolent chenal
par les humeurs salines
comme une rumeur ancienne et accomplie

Oct 21 / Chantiers de l’Atlantique

Laisser un commentaire