
Au vrac du monde
je voyais d’un puzzle
l’emboîtement des éléments
une préméditation
les gonds et les serrures
l’absence de fantaisie
et dans l’espace clôt
ma pièce stérile
Au vrac du monde j’inscrivis
des mots qui écarquillent
le glas sonné des douleurs
et de mon âme une révélation
A l’éclosion des lignes
l’apaisement qu’on savoure
Voici des instants
au comptable au sablier
de liberté repris
Ces rendus dont on n’attend
ni sourcil ni sanction ni prime
Voici les mots sans condition
qui rebutent l’ensommeillement
réconfortent l’ombre du talus
font l’aumône au bourdon
ne gravent pas le marbre
n’éprouvent pas leur force
n’ont de capacité
que leur costume de sonorité
Avec les promesses du ciel
aux chaleurs du jour
la fenêtre s’est ouverte
libérant le miroir
et de la vie qui de branche en branche
s’interpelle à tue-tête
me parvient sans frontière
un fourmillement qui encourage
J’ai posé là le pied
sur un tapis folâtre
effleuré l’herbe rasée de frais
senti aux hautes tiges riches en grain
qui des ruminants
feront à l’estive choux gras
le picotement des yeux
Voici la cloche qui tinte
celle des départs qu’on désire
celle des départs qu’on craint
quand entre asile et large
entre quai qu’on arpente
et inconfort d’un vagabondage
le pied se fait moins sûr
et le doute
à nouveau
saisit
Entraînante entêtante cavalcade poésie
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Merci pour le commentaire et pour votre lecture.
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