
Dans l’envoûtement des mots
je me suis confondu
L’écheveau des langages
et en toutes directions des lignes caméléons
Par l’ivresse et la satiété
avant même le hors-d’œuvre
la lueur puis l’obscur
Dans la puissance d’un verbe
l’insistance et l’affirmation
la glaise qui fait corps
Toujours l’injonction toujours le paradoxe
j’ai vu dans l’angle du corps la volonté qui s’incline
et au discret des fenêtres
les rideaux tirés
S’ensuivent les remords des heures nues
et les patiences perdues sur le fil
Dans la tension de la mâchoire
une pudeur qui macère
Aux lèvres béantes de la crevasse
les dérobades et l’audace qu’on remise
Dans l’occasion manquée
les petits arrangements qui délitent les actes
Une débâcle transparente en somme
et aucune main pour ouvrir la porte
Au possible, où irons-nous donc
Au possible, où irons-nous donc
Sais-tu
Il est des nouveau-nés aux yeux immenses
On peut y ressentir l’afflux d’une grande marée
les forces telluriques que conte si bien Homère
ou de Brunehilde l’ultime du Crépuscule
Dans l’intense du premier regard
la promesse des initiés
tant à explorer
tant à interpréter
Viens
Nous fouillerons dans le meuble du terreau
le métal des osselets et les calots enfouis
les cavalcades avec la mort aux trousses et les paletots froissés
la teinte de nos souffles sur le gel du carreau
les fusées en cartons et la conquête spatiale
fraiches langues emmêlées
entrelacs des voix
enfouis et résurgents
solides et liquides à la fois
le feu aux joues aux cuisses
les doigts endoloris
et au cœur d’un champ de neige
dans l’immaculé nos corps déposés
Superbe…
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Merci. J’en sors un peu groggy.
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pas étonnée
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Si beau, à lire et à relire… j’aime beaucoup la stance « Sais-tu ». Merci!
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Merci Geneviève pour ta lecture.
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Et la dernière aussi… tellement! Groggye, moi aussi. Tu vois, je relisais encore. 🙃☺️
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Merci. Comme tout cela nous dépasse, hein ?
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