Forcément (5)

Entre futaies et fantômes à chaque pas
les matins

Aux petites victoires sur la nuit
rien ne distingue
l’estompe de l’effroi
de l’assurance reconquise

Aux combes la brume pourtant tenace
De l’écho des mots
toute rumeur à l’abandon


De l’absence on pourrait
à l’infini se délecter
laisser la veine de la table en l’état
ni relief ni objet
La torpeur pour permanence

Laisser
aux indélicats leur indélicatesse
aux imposteurs l’imposture
à l’inexcusable d’indignes justificatifs
et d’indifférence notre sourcil inerte
On pourrait

A peine une rumeur de nouveau
Forcément au soir le silence sonne son propre glas
L’âme trop longtemps
s’était faite chasseresse
D’instinct le naturel
dans le labyrinthe trouve la piste

D’une partition tant de répétitions
remonter moderato le fil d’Ariane
se garder des chausse-trappes
et pour rejoindre l’asile
au doigté
laisser libre cours
mezzo piano
et rattraper au vol
un reste d’humanité

2013 – Pays de Galles – Galice
2018 – Amsterdam

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